N° 07 – 16/05/2024
Depuis sa réforme de 2014, le congé parental a perdu une grande part de son attractivité pour les parents, tout en restant une solution à temps plein ou partiel pour près de 200 000 familles. Si l’Unaf juge que le projet de congé de naissance mieux indemnisé « va dans le bon sens », elle détaille les trois conditions pour qu’il réponde vraiment aux besoins des jeunes parents et qu’il ne leur complique pas davantage la vie.
1. Un niveau d’indemnisation qui doit rendre possible la prise du congé
Le projet d’indemnisation en fonction du salaire constitue une réelle avancée par rapport au système actuel (forfait de 448 € mensuel).
2. Une durée qui couvre la 1re année de l’enfant
Une durée de 3 mois pour chaque parent est annoncée en supplément du congé maternité (10 semaines postnatales) et du congé paternité (25 jours). Bout à bout, même dans les cas où les 2 parents pourraient les prendre, cela ne suffira pas à atteindre la 1re année de l’enfant, comme le recommande pourtant le rapport sur les 1 000 premiers jours de l’enfant.
3. Le maintien indispensable de la PrePare à l’issue du congé de naissance
200 000 familles utilisent aujourd’hui le congé parental, dont 100 000 à temps partiel. Si le gouvernement maintient le congé parental dans le droit du travail, il doit maintenir son indemnisation au risque sinon d’adopter une mesure très pénalisante et injuste.
Une suppression de l’indemnisation par la PreParE du congé parental mettrait en grave difficulté des parents qui n’ont souvent pas d’autre choix, notamment dans un contexte de pénurie des modes d’accueil. Contrairement à ce qui est dit, le congé parental n’éloigne pas de l’emploi, puisqu’il maintient le contrat de travail, offre la possibilité d’un temps partiel et assure un retour à l’emploi en cas d’arrêt à temps complet.
Pour l’Unaf, en tenant compte de ces 3 conditions, le congé de naissance constituera une réponse pleinement positive, sans oublier l’absolue nécessité d’augmenter l’offre d’accueil. À ce titre, la concrétisation du service public de la Petite enfance doit rester un objectif pour que les parents puissent trouver des solutions d’accueil pour les enfants de 0 à 3 ans disponibles, financièrement abordables et de qualité.
L’Union nationale des associations familiales, institution engagée avec et pour les familles depuis 1945 est l’expert des réalités de vie des familles. Porte-parole officiel des familles auprès des pouvoirs publics, elle représente et soutient les 18,5 millions de familles vivant sur le territoire français et défend leurs intérêts. Pluraliste, elle regroupe 72 mouvements familiaux et plus de 6 000 associations familiales d’une grande diversité. Elle anime le réseau des Udaf et Uraf qui mènent des missions de représentation et de services aux familles dans chaque département et dans chaque région.
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